Face à l'austérité, ce n’est pas la désolation que nous trouvons mais bien une beauté douloureuse et tendre à la fois où des richesses en demi-teintes se révèlent. Les noirs et les gris se diluent et se poudrent. Le ciel est à portée. Nos ombres sont nos lumières dans cette austérité qui les éclairent.
Les montagnes célestes
Sont des caresses,
Entre tes vallons doux,
La brume est un serpent,
Qui glisse et qui s'immisce,
L'or se mêle à la grisaille,
Entre tes cuisses,
Le ciel chante.
L'encre des monts noirs
N'en finit pas de couler,
Les flancs sont secs et nus.
L'austérité pourtant s'adoucit,
Quand les nuages légers
Lui chatouillent les pieds.
"Les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes. Là où les habitations, puis les arbres, puis l'herbe s'épuisent, naît le royaume stérile, sauvage, minéral ; cependant, dans sa pauvreté extrême, dans sa nudité totale, il dispense une richesse qui n'a pas de prix : le bonheur que l'on découvre dans les yeux de ceux qui le fréquentent"
"The mountains live only on the love of men. Where the dwellings, then the trees, then the grass are exhausted, the barren, wild, mineral kingdom is born; however, in its extreme poverty, in its total nakedness , it exsudes a wealth that is priceless: the happiness that we discover in the eyes of those who walk it "
Gaston Rébuffat